Démocratie, popularité, réseaux sociaux et prosélystisme

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Je suis depuis longtemps intéressé par les digg like et autre scoopéo. Malgré tout, un certain malaise me submerge parfois, lorsque je décide de lire un article (trop) bien noté.

Pour plusieurs raisons.

La première est directement en rapport avec la logique de ces réseaux: Le goût de la multitude ne correspond pas nécessairement à mes inspirations, loin de là. De plus ce « goût de la multitude » n’est qu’un mythe, il ne reflète même pas la somme des goûts individuels puisqu’à partir d’un moment, par un effet boule de neige, nous lisons ou écoutons la même chose que les autres… Mais en fin de compte, et sans polémique, cela me semble bien ressembler à la démocratie

La seconde raison est pour moi plus gênante. Ce type de réseau transforme systématiquement l’information brute en spectacle, puisque le but (avoué ou pas) des utilisateurs (moi y compris) est d’avoir « une bonne note » (beaucoup de lecteurs attirés et contentés).
La rédaction d’un article sera donc similaire à une campagne de publicité et des titres du style  » Accidents extraordinaires !!! photo + vidéo » me troublent et m’attristent.
Mais en fin de compte, et sans polémique, cela me semble bien ressembler à la logique médiatique…

La dernière raison est beaucoup plus sournoise. Je n’ai compris que récemment mais la logique de diffusion d’une information est corrompue par le copinage. De bonne foi, les utilisateurs ont appris à s’apprécier par affinités (géographiques, politiques, idéologiques, sexuelles,etc…) et privilégient ce que j’appelle le « buddy-scoop » à une information de qualité émanant d’un étranger. Ne niez pas! Une histoire drôle racontée par un ami nous fait toujours rire…
Mais en fin de compte, et sans polémique, cela me semble bien ressembler à la la vie…

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