Séquence nostalgie, comme ils disent dans le blaupunkt de ma vieille Porsche de 88. En fait c’est pas un blaupunkt mais j’aime la sonorité de cette marque. De toute façon je n’ai pas de Porsche non plus, c’est une vieille BMW.
Elle avait des airs de petites filles…
Et tu cherches à comprendre, ça sert à rien tu perds ton temps. Elle était belle et tendre, tu l’aimais dans son pull-over blanc…
La chanteuse s’appelait Graziella De Michele. On devait le clip à Cyril Collard. C’était en 1986, je venais de décrocher mon bac…
Pour terminer sur une note culturelle, ce texte de Cyril Collard : (Quatrième de couverture de L’Ange sauvage)
Et puis moi. L’ange sauvage,
Serrant le corps d’une gazelle brûlante,
J’attends de la colère des Dieux
Ou de la beauté des diables
Qu’elles envahissent mon monde mourant,
Qu’elles extirpent la pourriture
Des pores de ma peau sirupeuse
Et la jettent en pâture
Aux chiens du port,
Leur poil comme un duvet de misère
Caressé par les mains rugueuses
Des marins pressés par le temps.
Et moi l’ange sauvage
Je m’avance dans la fumée d’un quai désert,
Je découvre des carcasses de métal
Et des manèges abandonnés,
Pont d’un cargo,
Grand nord, mers de glace
L’ange sauvage devient ange déchu
et termine simple mortel au coin d’un bar.
Serrant le corps d’une gazelle brûlante,
J’attends de la colère des Dieux
Ou de la beauté des diables
Qu’elles envahissent mon monde mourant,
Qu’elles extirpent la pourriture
Des pores de ma peau sirupeuse
Et la jettent en pâture
Aux chiens du port,
Leur poil comme un duvet de misère
Caressé par les mains rugueuses
Des marins pressés par le temps.
Et moi l’ange sauvage
Je m’avance dans la fumée d’un quai désert,
Je découvre des carcasses de métal
Et des manèges abandonnés,
Pont d’un cargo,
Grand nord, mers de glace
L’ange sauvage devient ange déchu
et termine simple mortel au coin d’un bar.