Je ne sais pas pourquoi (en fait si, je le sais) mais certaines informations me plongent dans de drôle de songes.
Deux randonneurs perdus dans la forêt guyanaise ont été retrouvés sains et saufs jeudi, 52 jours après leur disparition, apprend-on auprès du cabinet du préfet de Guyane.
Et je me souviens quand gamin je lisais du Jules Verne sous les draps, à la lampe torche…
« Île à vendre, au comptant, frais en sus, au plus offrant et dernier enchérisseur ! » redisait coup sur coup, sans reprendre haleine, Dean Felporg, commissaire priseur de l’« auction », où se débattaient les conditions de cette vente singulière.
« Île à vendre ! île à vendre ! » répétait d’une voix plus éclatante encore le crieur Gingrass, qui allait et venait au milieu d’une foule véritablement très excitée.
Foule, en effet, qui se pressait dans la vaste salle de l’hôtel des ventes, au numéro 10 de la rue Sacramento. Il y avait là, non seulement un certain nombre d’Américains des États de Californie, de l’Oregon, de l’Utah, mais aussi quelques-uns de ces Français qui forment un bon sixième de la population, des Mexicains enveloppés de leur sarape, des Chinois avec leur tunique à larges manches, leurs souliers pointus, leur bonnet en cône, des Canaques de l’Océanie, même quelques Pieds-Noirs, Gros-Ventres ou Têtes-Plates, accourus des bords de la rivière Trinité.
L’école des robinsons (sur wikisource)