Le grand retour d’un rite ancien
La lettre que Benoît XVI va publier cette semaine est un «Motu Proprio» («de son propre chef», en latin), écrite sans concertation. Ce texte doit réhabiliter la messe telle qu’elle était pratiquée avant Vatican II, mais seulement pour les prêtres qui souhaitent pratiquer l’ancien rituel. Les autres continueront à célébrer la messe ordinaire, inspirée de Vatican II.
Rappelons nous Brassens et son « Tempète dans un bénitier: »
Tempête dans un bénitier
Le souverain pontife avec que
Les évêques, les archevêques
Nous font un satané chantier
Ils ne savent pas ce qu’ils perdent
Tous ces fichus calotins
Sans le latin, sans le latin
La messe nous emmerde
A la fête liturgique
Plus de grand’s pompes, soudain
Sans le latin, sans le latin
Plus de mystère magique
Le rite qui nous envoûte
S’avère alors anodin
Sans le latin, sans le latin
Et les fidèl’s s’en foutent
O très Sainte Marie mèr’ de
Dieu, dites à ces putains
De moines qu’ils nous emmerdent
Sans le latin
Je ne suis pas le seul, morbleu
Depuis que ces règles sévissent
A ne plus me rendre à l’office
Dominical que quand il pleut
Il ne savent pas ce qu’ils perdent
Tous ces fichus calotins
Sans le latin, sans le latin
La messe nous emmerde
En renonçant à l’occulte
Faudra qu’ils fassent tintin
Sans le latin, sans le latin
Pour le denier du culte
A la saison printanière
Suisse, bedeau, sacristain
Sans le latin, sans le latin
F’ront l’églis’ buissonnière
O très Sainte Marie mèr’ de
Dieu, dites à ces putains
De moines qu’ils nous emmerdent
Sans le latin.
Ces oiseaux sont des enragés
Ces corbeaux qui scient, rognent, tranchent
La saine et bonne vieille branche
De la croix où ils sont perchés
Ils ne savent pas ce qu’ils perdent
Tous ces fichus calotins
Sans le latin, sans le latin
La messe nous emmerde
Le vin du sacré calice
Se change en eau de boudin
Sans le latin, sans le latin
Et ses vertus faiblissent
A Lourdes, Sète ou bien Parme
Comme à Quimper Corentin
Le presbytère sans le latin
A perdu de son charme
O très Sainte Marie mèr’ de
Dieu, dites à ces putains
De moines qu’ils nous emmerdent
Sans le latin